Grotesques catalogues

C'est en feuilletant des catalogues d'ameublement, sans besoin de meubles, pour tuer le temps ou passer l'ennui, que me sont venues des idées concernant notre rapport au meuble, notre relation à notre univers quotidien et à ce que chacun appelle "maison".

Les aménagements proposés par ces catalogues, ou par certaines émissions de télévision,  consacrés à la décoration, m'ont souvent paru consternant tant le ready made, sous des apparences d'originalité, tendait à uniformiser notre conception du foyer dans des coloris "taupe", "beige rosé" imposés comme étant élégants.

En soit, rien de révoltant, mais la question se pose lorsqu'on va chez les uns et les autres et que les intérieurs se ressemblent, comme les vêtements, les voitures, les promenades dominicales, les gouts musicaux, etc.

Il m'a paru que ces "chez nous" étaient peu représentatifs de ces "en nous", et que le décor uniformisé à l'occidentale faisait hiatus avec les tragédies universelles qui continuent à se jouer au quotidien, avec l' apparence grotesque du bonheur.

 

N'en a-t-il pas toujours été ainsi? Serait-ce un signe du "bien vivre"?

Peintures sur toiles

Peintures acrylique d'après catalogue d'ameublement (21cm x 29.7cm)

A gauche: les peintures sur toile.
A droite, les images sur catalogue qui ont servi d'ébauches.